« Consolez, consolez, consolez mon peuple… »

« J’accouche de mon premier Bébé le mois prochain… » « Ah bon, répond l’interlocuteur. Justement hier, j’ai entendu parlé d’une mère qui avait eu un accouchement de 26 heures. Hyper dur, un cauchemar ! Il paraît que ce genre de cas est assez fréquent. »

« Mon mari vient de tomber au chômage… « Ah bon, répond l’autre. Ce ne sera pas facile pour vous. Je connais trois pères de familles qui n’ont toujours rien trouvé après dix-huit mois de recherche. Rien, aucun horizon. »

« Je m’inquiète pour mon fils adolescent qui a séché l’école… » « Ah bon, répond l’autre. Ca me fait penser à un ado qui a commencé comme ça. Après, très vite, le schéma drogue et descente aux enfers ! »

« Je fais construire ma maison… » « Ah bon, répond l’autre. Dans ce genre de truc, y’a toujours six mois de retard. Il vaut mieux avoir les reins solides financièrement ! »

Croyez-moi, si quelqu’un vous parle, c’est souvent pour une chose : être consolé, rassuré, rasséréné. Pour tourner le dos aux peurs, aux angoisses, aux démons. Alors, par pitié, tous, consolons, consolons, consolons, toute la vie, tout le temps, tout le monde, toujours.

Un dernier mot à toi qui sait si peu consoler : peut-être, dans la vallée de tes secrètes larmes, attends-tu toi aussi la consolation ? Puissions-nous le comprendre. Pour que tu deviennes toi aussi ce que tous sommes appelés à être : ministres de la consolation.

Bertrand LETHU

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