Pour toi mon fils, voici mon cadeau de Noël !

Noël ! Quel cadeau offrir à mon petit bonhomme d’à peine trois ans ? Je crois qu’à l’insu de mon plein gré, je lui en ai déjà fait un…

Hier soir, lors de la prière familiale… Nous sommes devant l’icône, à genoux. Tous ? Non, mon fiston préfère rester debout. Ce n’est pas grave, fais comme tu veux. Bougie allumée, psaume lu, nous nous recueillons, offrant à Dieu la journée bientôt achevée et celle qui viendra au-delà de la nuit. Le calme se fait.

Et tout à coup, que vois-je ? Mon fils me regarde, me regarde et me regarde, de haut en bas et de bas en haut. Et voilà qu’à mes côtés, il pose un genou à terre puis deux. Dix secondes passent : les yeux fermés, les mains ouvertes, il prie.

Il est bien difficile d’éduquer un enfant… Cent ans de psychologie et deux millénaires d’anthropologie chrétienne nous ont appris qu’il est nécessaire à l’enfant de renoncer à sa toute-puissance revendiquée. Cette frustration, canalisation de ses énergies, ouverture à autrui peut lui faire mal, très mal, mais elle lui évite deux maux bien pire : tyrannie et violence.

Mais comment faire passer ce message à son fils, comment lui expliquer qu’il n’est pas « tout » ? Bien plus que mille traités de psychologie, la foi nous donne un puissant levier : hier soir, mon fils m’a vu à genoux, implorant le Très-Haut. Peut-être l’a-t-il perçu : inutile de se prétendre l’Alpha et l’Oméga, la place est déjà prise. Non par son père mais par plus grand que son père : le Père.

Mon fils, sur ton chemin d’homme,  puis-je te faire meilleur cadeau, meilleur Noël que te dire, redire et surtout montrer : oui, il y a plus grand que toi, que moi, plus grand que nous. Pour que nous soyons grands.

Bertrand LETHU

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