Dans ce guide pratique, vous allez tout savoir sur le déroulé de la célébration ou de la messe de mariage et comment s’y préparer en amont. Suivez le guide !
Quelle est la différence entre une simple célébration et une messe ?
Il existe deux types de célébrations possibles pour un mariage :
- La bénédiction nuptiale qui est une célébration sans communion (sans Eucharistie)
- Et la messe qui est une célébration avec l’Eucharistie.
Le mariage est un sacrement, c’est-à-dire un signe fort de l’amour de Dieu qui nous est donc donné, signe de l’alliance entre Dieu et les hommes, ce qui est vrai de tout sacrement dans l’église catholique. Comme on vient de le voir, il peut être reçu avec ou sans eucharistie, c’est-à-dire avec ou sans la communion.
Pour un chrétien pratiquant, la communion (c’est-à-dire l’Eucharistie) est un sacrement qu’il veut célébrer au cours de son mariage en plus du sacrement de son mariage.
De futurs mariés, baptisés mais non pratiquants, préféreront la célébration du mariage sans eucharistie.
On peut donc se marier à l’église avec ou sans eucharistie, c’est au choix des fiancés.
Comment se passe une bénédiction nuptiale et une messe de mariage à l’église ?
Vous trouverez ci-dessous toutes les étapes d’une messe ou célébration de mariage. Bien évidemment, le prêtre – ou les laïcs missionnés à sa place pour accompagner les futurs mariés – sont là pour vous accompagner dans la préparation de la célébration.
Le rite d’accueil
La Procession
Durant cette procession, on met souvent une musique, une pièce d’orgue par exemple si l’on a la chance d’avoir un organiste ou un morceau de musique sacrée (voir liste en bas de cette page). Les invités sont déjà dans l’église. La tradition veut que le futur époux monte au bras de sa maman et la future épouse au bras de son père. Il y a là un signe fort de détachement de la part des parents : en accompagnant son enfant à l’autel et en lui lâchant finalement le bras, le parent manifeste qu’il laisse bien la place au futur conjoint. Et l’on sait combien c’est important pour que les nouveaux mariés tracent leur propre route, en suivant les inspirations de Dieu pour eux-mêmes.
Bien entendu, selon les situations (les époux n’ont pas forcément leurs parents…) la procession peut être différente. Par exemple, les époux peuvent monter avec un grand-parent, un oncle ou une tante.
La procession d’entrée n’est pas un « show » avec l’arrivée des stars sur le tapis rouge comme pour un festival de cinéma. Bien sûr les gens sont contents de découvrir la mariée, sa robe, sa coiffure… mais la procession est avant tout pour les mariés un moment de recueillement et de prise de conscience de l’engagement qui va être pris. Les conjoints peuvent donc avancer vers l’autel, avec dans leur coeur une prière intérieure qui peut ressembler à celle-ci : « Seigneur, je te confie cette célébration, notre engagement, mes émotions parfois contradictoires. Je te confie aussi tous ceux devant lesquels je passe : que cette journée se déroule dans la paix, l’amitié, le pardon aussi peut-être. Oui, Seigneur, sois présent à mes côtés au moment de nos consentements et toute notre vie pour que nous soyons fidèles, en nous appuyant sur ton Amour fidèle. »
Le mot d’accueil
Pourquoi sommes-nous rassemblés dans cette église ? Parce que c’est jour de mariage ? Oui bien sûr. Mais nous sommes dans l’église en ce jour J parce que c’est Dieu qui nous rassemble. C’est bien Dieu qui est la source de tout amour ; l’union d’un homme et d’une femme est une magnifique réalité voulue par Dieu. C’est donc le prêtre (ou le diacre) qui accueille au nom du Seigneur les mariés et toute l’assemblée. Parfois, les fiancés souhaitent qu’un mot soit dit, en début de célébration, par des amis ou de la famille. C’est à voir avec le prêtre (ou le diacre) si cela est souhaitable. Plus que de se mettre en scène, il s’agit pour les mariés de tourner leur regard vers Dieu et d’aider l’assemblée à se laisser toucher par cette célébration forte où Dieu agit avec force pour sceller leur engagement d’époux.
Le chant d’entrée
Le chant d’entrée n’est pas obligatoire. Si on en prend un, il est préférable d’éviter les chants compliqués ou longs lorsque l’assemblée n’est pas habituée à chanter. Vous pouvez le choisir avec le prêtre.
Oraison
La prière d’introduction dite par le prêtre, est appelé oraison d’ouverture. Elle permet de se mettre sous le regard de Dieu, source de tout amour, de rappeler l’amour des époux est un signe de l’Amour de Dieu pour tous les hommes, et de l’amour du Christ pour son Eglise. Cette « oraison », comme on l’appelle, est une invitation à ouvrir son coeur à l’action toute puissante et toute aimante de Dieu. Pour chacun des mariés, c’est le moment, en écoutant le prêtre et dans une prière silencieuse, de dire au Seigneur qu’ils veulent spécialement l’accueillir dans leur vie personnelle et leur future vie conjugale.
La liturgie de la Parole
Avant les consentements, on écoute des textes de la Bible, que l’on appelle la Parole de Dieu parce que l’on croit que Dieu parle à travers elle. Ces textes millénaires et très actuels nous rappellent que c’est toujours Dieu qui prend l’initiative de l’amour, qu’il est la source de tout et l’horizon éternel de toute vie. Dans le Nouveau Testament (c’est la partie de la Bible chrétienne où il est question de Jésus), on découvre le don total du Christ, mort sur la Croix et ressuscité d’entre les morts, pour nous sauver et nous ouvrir un avenir éternel. Le mariage à l’église est donc un engagement fort des époux qui s’appuient sur l’amour de Dieu lui-même pour faire grandir leur amour, pour dépasser les inévitables crises, pour rester fidèles et pour mettre leurs pas dans ceux du Christ. Les textes sont choisis avec le prêtre ou le diacre (voir une sélection en bas de cette page).
Première lecture
Il faut prendre une lecture de l’Ancien Testament (ou éventuellement du Nouveau Testament comme les lettres aux premiers chrétiens, par exemple rédigées par l’apôtre saint Paul). Dans tous les cas, c’est une lecture tirée de la Bible (voir liste plus bas sur cette page). Il faudra prévoir un lecteur, à choisir parmi vos proches par exemple. Ce lecteur aura préparé sa lecture en la répétant préalablement de nombreuses fois à voix haute. Il s’agit pour lui de s’imprégner du texte qu’il va proclamer afin d’en faire passer le sens à l’assemblée. Proclamer une lecture, ce n’est pas déclamer une tirade comme au théâtre ou prendre une posture comme dans certaines émissions de télévision. Le lecteur doit, à la fois, affirmer avec conviction le texte de la Bible qu’il lit et s’effacer devant ce texte proclamé. Le lecteur doit donc être investi dans la lecture en ayant une voix forte et assurée, et garder une attitude très intérieure.
Conseil précieux : que le lecteur choisi arrive bien en avance à l’église pour vérifier avec le prêtre que le lectionnaire (c’est-à-dire le livre avec les lectures) soit à la bonne page, pour vérifier aussi que le micro marche et qu’il est positionné à la bonne hauteur. Il faut que tout soit le plus fluide possible au cours de la célébration.
Psaume
C’est une prière biblique qui est de préférence chantée selon des mélodie simple que vous proposera le prêtre ou le diacre. Mais le psaume peut aussi être lu si vous n’avez personne dans votre entourage qui sache chanter. Cette prière peut-être accompagnée par l’orgue bien entendu ou des instruments (flute, flute traversière, harpe, cithare…).
Suggestions de psaumes souvent utilisés : 32, 33, 127, 102, 111, 144, 148.
Alléluia
Juste avant la lecture de l’Evangile, l’assemblée se lève et chante « Alleluia ». C’est une louange à Dieu, que l’on acclame pour ses bienfaits. La mélodie est à choisir avec le prêtre.
Lecture de l’Evangile
Il faut prendre une lecture du Nouveau testament, parmi les évangiles (voir liste plus bas). L’épisode de la vie de Jésus qui est lu permet de continuer à tourner son regard vers Dieu. L’évangile est toujours lu par le prêtre ou le diacre.
Homélie
Il s’agit du commentaire par le prêtre ou le diacre des textes bibliques entendus. Le mariage à l’église n’est pas le mariage à la mairie. Le célébrant parlera peut-être de la communication dans le couple, absolument nécessaire pour tenir dans la durée, mais il parlera surtout de l’engagement de Dieu au côté du nouveau couple, d’une part, et de l’importance pour le nouveau couple de choisir de s’appuyer sur la fidélité de Dieu, d’autre part. C’est dans ces conditions que les époux peuvent avancer dans la vie, dans les joies et les difficultés. C’est ce pacte d’amour scellé par les époux en Dieu qui permet de choisir le pardon entre mari et femme quand cela est nécessaire, et de désirer croître dans le don de soi pour le bonheur de l’autre. Pour son homélie, le prêtre personnalise son propos en fonction des échanges qu’il a eus avec les mariés lors de la préparation.
Les rites du mariage
Les témoins
Il vous faut choisir au minimum deux témoins.
Comment choisir un témoin ? Ce doit être une personne réellement liée intimement avec un des mariés. Il faut que les échanges entre eux soient sincères.
Il témoigne que ce mariage est en vérité, et il va continuer avec eux sur leur route en tant que mariés. Les témoins ne sont pas forcément baptisés mais il y a un véritable sens à choisir quelqu’un qui partage la foi chrétienne et mesure ce qu’est profondément le sacrement de mariage.
Dialogue initial
Il existe plusieurs formules à choisir avec le prêtre. C’est le rappel des conditions en dessous desquelles on ne peut plus parler de mariage.
Cela fait appel aux quatre piliers du mariage :
- La liberté
- La fidélité
- La fécondité
- L’indissolubilité
Officiellement, le jour de leur mariage, les futurs époux dialoguent avec le prêtre pour dire qu’ils sont d’accord sur ces 4 piliers.
Échange des consentements
Là aussi, il existe plusieurs formules à choisir avec le prêtre ou le diacre. L’échange des consentements est ce qui fait le sacrement, autrement dit la parole qu’ils se donnent l’un à l’autre devant témoins. Le prêtre, lui, est le témoin officiel de la hiérarchie de l’église.
A la fin de l’échange des consentements, l’assemblée chante ou on met une musique le temps de passer à la bénédiction des alliances.
Ils sont officiellement mariés !
Bénédiction et remise des alliances
On effectue un chant ou on met une musique, ça peut être le même qu’avant.
Le prêtre béni les époux, et les alliances leurs sont remises pour qu’ils les mettent à leur doigt en signe de leur alliance.
Prière des époux
Il existe des prières types (à voir avec le prêtre), mais les époux peuvent aussi la rédiger. C’est une prière de remerciements et une prière de demandes.
Prière universelle
Intention préparée pour élargir la prière à la dimension du monde. Un chrétien ne peut pas demander à Dieu pour lui ce qu’il ne souhaite pas pour l’humanité toute entière. Il faut donc prévoir un refrain entre les prières (à voir avec le prêtre), et un lecteur.
Exemples de thèmes pour la prière :
- intention pour les couples dans le monde
- intention pour ceux qui vivent des difficultés
- intention liée à l’actualité dans le monde
- Etc…
Quête
C’est une offrande financière de l’assemblée pour la vie de la paroisse qui vous accueille. Certes, le mariage à l’église ne dure qu’une heure, mais c’est toute l’année que les prêtres et toute l’Eglise se mettent au service des fidèles et du monde par l’accueil, la transmission de la foi, les célébrations, la charité auprès des plus pauvres. La paroisse a donc besoin d’un soutien substantiel. Pendant la quête (le moment peut varier selon que la célébration est une messe ou non), on peut choisir une musique.
A noter
La suite est différente selon le type de célébration choisie : une simple célébration (bénédiction nuptiale) ou une messe.
S’il s’agit d’une messe, alors vous pouvez continuer le déroulé de la célébration dans l’ordre, avec la liturgie de l’Eucharistie.
S’il s’agit d’une simple célébration, le prêtre dit alors la bénédiction nuptiale (prière à voir avec le prêtre) en lieu et place de la liturgie de l’Eucharistie. Ensuite, vous pouvez vous rendre directement au paragraphe « Fin de la célébration » (plus bas).
Liturgie de l’Eucharistie
Offertoire
Il s’agit de la présentation des offrandes. Elle se fait en silence.
Prière eucharistique
Il s’agit du Sanctus (« Saints, Saints, Saints… ») et de l’Anamnèse (signifie « faire mémoire »). Les chants sont à voir avec le prêtre.
Notre Père
Le Notre Père est récité par l’assemblée :
« Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen »
Agneau de Dieu
L’Agnus Dei est récité ou chanté :
« Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous.
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous.
Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, donne-nous la paix. »
Communion
L’assemblée va communier en allant prendre une hostie. Prévoir un chant ou une musique lors de ce moment qui peut durer plus ou moins longtemps selon le nombre de personnes dans l’assemblée.
Prière du prêtre après la communion
Le prêtre fait une courte prière à l’issue de la communion.
Fin de la célébration
Bénédiction finale
Le prêtre effectue la bénédiction finale, qui peut être suivie d’un chant final (à voir avec le prêtre).
Signature des registres avec musique
Il est préférable de faire la signature des registres tout à la fin car l’assemblée est à ce moment moins concentrée.
Prévoir une musique pendant la sortie de l’assemblée qui va attendre les époux dehors.
Sortie des époux
Les époux sortent ensemble de l’église et sont acclamés par l’assemblée, qui peut leur lancer des confettis, grains de riz, fleurs… selon les coutumes.
Textes pour la première lecture
Pour avoir accès aux références des textes suivants, vous pouvez par exemple vous rendre sur le site « AELF ». Sur ce site qui donne les traductions officielles de la Bible telles que lues dans les églises catholiques, il vous suffit de cliquer pour choisir le livre (par exemple « Genèse » ou « Isaïe »…) puis le chapitre (1 ou 2 ou 3… en fonction). Dans la page qui s’ouvre, vous repérez facilement les versets dont les numéros apparaissent en début de ligne.
Genèse :
- chapitre 1, Versets 26-28
- chapitre 2, Versets 18-24
Isaïe :
- chapitre 43, Versets 1-4
- chapitre 31, Versets 31-33
- chapitre 8, Versets 4-8
- chapitre 2, Versets 8-10
- chapitre 3, Verset 18-24
Lettres de Saint Paul aux Corinthiens :
- chapitre 12, Verset 31
- chapitre 13, Verset 8
Lettre de Saint Paul aux Colossiens :
- chapitre 3, Versets 12-17
Lettre de Saint Paul aux Éphésiens :
- chapitre 5, Versets 23-33
Textes pour la lecture de l’évangile
Pour avoir accès au texte liturgique de l’évangile, il faut procéder de la même manière que pour la première lecture, en vous rendant par exemple sur le site de l’AELF.
- chapitre 2, Versets 1-11
- chapitre 8, Versets 32-33
- chapitre 15, Versets 9-13
- chapitre 15, Versets 12-16
- chapitre 17, Versets 20-26
- chapitre 5, Versets 3-12
- chapitre 5, Versets 13-16
- chapitre 7, Versets 21-29
- chapitre 19, Versets 3-6
- chapitre 25, Versets 14-29
- chapitre 19, Versets 1-10
- chapitre 10, Versets 6-9
Propositions de musiques
Entrée et sortie :
Musique de recueillement/ signature des registres/remise des alliances :
Eucharistie :
- Largo de Heandel
- Ave Verum corpus de Mozart
- Ave Maria de Gounod
- Aria de Bach
- Ave Maria de Shubert
- Adagio d’Albinoni
Agneau de Dieu :
Notre Père :
Communion :