Pauline Jaricot, bienheureuse lyonnaise, femme d’exception

Pauline Jaricot, béatifiée le 22 mai 2022.

Pauline est née en 1799. Son existence se déroule dans un siècle troublé, entre reconstruction et dénonciation, la foi est l’objet de tous les rejets mais aussi des plus grands saints comme le curé d’Ars, ami de Pauline. La situation politique très changeante, fait naître de multiples initiatives religieuses pour venir au secours des plus pauvres. Pauline, dans ce climat propice à la nouveauté, apporte l’originalité de sa vocation de laïque.

Ses parents sont de riches commerçants qui ont fait fortune sans oublier leurs racines et leur foi. Elevée dans un milieu privilégié, comme beaucoup de saints, Pauline commence mal. Très coquette, elle aime prendre soin de son apparence. Son caractère joyeux et impétueux lui donne le charme des jeunes filles frivoles. Une chute grave, empêche le début d’une idylle ; Pauline perd l’usage de la parole. Sa mère très fervente la confie à Marie. Et Pauline guérit tandis que sa mère meurt. À 17 ans c’est l’écoute d’un sermon qui convertit tout son être à Dieu. Elle se jette dans la foi avec la même ardeur qu’elle se jetait dans la superficialité. Du jour au lendemain, elle échange ses robes de soie et ses magnifiques bijoux comme le sarrau des ouvrières de l’époque. Elle choisit cette radicalité car dit-elle « si je retombe le moindrement dans mes anciennes coquetteries, je suis finie. »

 

Une grande attention aux plus démunis

Très attentive aux plus démunis, elle accompagne pauvres et mourants à l’hôpital. Interpellée par les missions étrangères grâce à son frère prêtre, elle se soucie de l’aide financière à leur apporter.

En l’espace de cinq ans elle met sur pied ce qui la fera connaître du monde entier.

À 18 ans, elle commence à récolter de l’argent pour les missions. Puis elle a cette idée géniale et si simple à la fois de demander un sou hebdomadaire à ceux qui le désirent. Chaque personne s’engageant à en trouver 10 autres. C’est l’œuvre de la propagation de la foi qui contribuera à créer les œuvres missionnaires. L’idée marche si bien que dix messieurs de Lyon s’en emparent, mais Pauline ne s’attachera pas à ce genre de déconvenue, préférant la prière fervente.

À l’âge de 23 ans elle écrit un livre « l’Amour infini de la divine Eucharistie ». Avec son cœur de feu elle réveille les consciences face au mystère de l’Amour du Christ dans la Sainte Eucharistie.

 

La mise en place du « Rosaire vivant »

En 1826, Pauline a 27 ans, elle va mettre en place « le Rosaire Vivant, » en adoptant un moyen analogue à celui qui avait fait le succès de la propagation de la foi. Elle associe 15 personnes priant chaque jour un des mystères en union de prière quotidienne avec tous les autres. Chaque membre devant trouver 5 autres personnes. Très vite cette idée se répand, en France, en Italie, en Espagne, dans le monde entier.

Puis elle tombe gravement malade. Une maladie du cœur qui semble l’emmener aux portes de la vie éternelle. Elle décide contre l’avis des médecins de faire un pèlerinage en Italie. Elle rencontre le pape qui très ému par sa maladie lui demande de le recommander auprès de Dieu le jour de sa mort qui semble imminente. Puis Pauline se rend à Mugnano pour vénérer les reliques d’une sainte des premiers siècles, Sainte Philomène. Après trois jours de prière, Pauline est miraculeusement guérie.

Le pape constate lui-même le miracle et autorise la diffusion du culte de Sainte Philomène. Pauline, la fera connaître entre autres au saint curé d’Ars.

Son retour en France est marqué par la révolte des ouvriers de Lyon qui la marque beaucoup. Rêvant avant l’heure d’une économie de communion, elle rachète une usine « J’entrevis le moyen de former un établissement où des ouvriers vertueux pourraient en famille jouir des avantages d’un travail réglé avec prudence, rétribué selon la justice. Là, me disais-je, le père de famille y verra ses enfants s’élever au foyer paternel sans être pour cela privés de l’éducation convenable à leur avenir ». Malheureusement elle met sa confiance dans deux escrocs qui la ruineront et qui mettront en faillite cette pieuse entreprise.

Pauline vivra là un chemin de croix qui durera jusqu’à la fin de sa vie. Abandonnée de tous elle finira indigente, pauvre parmi les pauvres.

 

Paul PARÉ

 

À découvrir :

Une pièce de théâtre sur Pauline Jaricot

1853, dans l’obscurité enfumée d’une ruelle, la silhouette menaçante d’un homme s’avance. Il emporte un lourd coffre avec lui. Que contient-il ? Quel est le rapport avec Pauline Jaricot ? Et que vient faire le redoutable sergent Fauchard dans l’histoire ? Trois gones, décident de prendre les choses en main et de mener l’enquête, aider en cela par Lou grand, un bienveillant vieillard qui semble connaître bien des secrets de la capitale des Gaules.

Dans cette pièce de théâtre enjouée et ludique, où s’enchaînent dialogues et rencontres surprenantes, les lecteurs découvrent à travers le regard de 3 gones la vie inspirante de Pauline.

Une véritable plongée dans les traboules lyonnaises sous la plume agile d’un jeune auteur qui nous amène au cœur d’une recherche aussi passionnante que remplie de rebondissement.

Si vous voulez jouer cette pièce de théâtre en famille, entre amis, ou encore dans le cadre d’une paroisse ou d’une aumônerie, vous pouvez contacter les éditions Nepsis Pare, via leur site, ou par téléphone au 0634431561 ou mail : sophie@nepsis-pare.fr

 

 

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