Quelle est l’origine de la crèche de Noël ? La tradition retient qu’elle fut initiée voici 800 ans, en 1223, à Greccio (Italie) par saint François d’Assise qui voulut, par là-même, raconter l’histoire de la Nativité d’une manière très concrète et accessible à tous. Cette crèche fut une crèche vivante avec des personnes déguisés qui jouaient les différents personnages (Marie, Joseph, Jésus, les bergers, les rois mages).
Phénomène populaire, la crèche s’est progressivement répandue dans les églises, en Italie d’abord et dans toute la chrétienté, et les « acteurs » ont souvent été remplacés par de petites statues.
De paroissiales, les crèches de Noël sont aussi devenues domestiques. L’une des raisons est liée à la Révolution française qui combattit les expressions populaires de la foi chrétienne. Si l’on ne pouvait plus aller voir la crèche à l’église, pourquoi ne pas en confectionner une à la maison avec de petits personnages bricolés, faciles à cacher ? On retient le nom de Jean-Louis Lagnel de Marseille et la date de 1798 pour l’apparition des « santons » en argile non cuite (le mot santoun signifie « petit saint » en provençal). Le pays de Marseille garde, encore aujourd’hui, une grande tradition de savoir faire en matière de santons traditionnels. Mais la crèche, emblème culturel de la foi chrétienne, permet aussi à tous les peuples du monde d’y exprimer leurs traditions et leur art.
À la maison comme à l’église, on installe la crèche pour le premier dimanche de l’Avent, fin novembre ou début décembre. Construire la crèche , c’est, pendant la période de l’Avent, préparer son cœur à Noël, fête de la nativité du Christ Sauveur. Elle est pour les chrétiens une belle occasion de prière !
La crèche est rangée après l’Epiphanie, quand recommence le temps ordinaire avec le Baptême du Seigneur. Certains, suivant une tradition ancienne, la gardent jusqu’au 2 février, jour de la présentation de Jésus au Temple. À noter qu’il existe une crèche spécifique pour ce jour de la Chandeleur : la crèche blanche.
Certaines paroisses s’en donne à cœur joie pour la fabrication de la crèche. Ainsi, à Vallet (Loire-Atlantique) où la crèche participative de l’église compte plus de 850 santons (santons Escoffier, Carbonel, Gateau…) offerts par les habitants et paroissiens. Des milliers de personnes vont la voir pendant les temps de l’Avent et de Noël et se laissent toucher par la beauté de la réalisation. En voici quelques photos (crédit photos : Bertrand Lethu) :
La crèche est une aide à la prière. En se rendant voir une crèche, on peut prier par exemple ainsi :
« Seigneur, fais-moi répondre à l’appel de la crèche, cet appel à me faire petit et tout simple, à accepter la nuit, à chercher le silence où apparaît l’étoile qui mène jusqu’à toi.
Seigneur, fais-moi répondre à l’appel de la crèche, à te contempler, toi, l’Enfant-Dieu sur la paille ; faire taire un instant le tumulte du monde et goûter ta présence.
Seigneur, fais que ma vie entière devienne crèche, crèche pour accueillir le monde tout entier, du plus grand des rois mages au plus humble berger.
Que ma vie soit ce lieu qui sans cesse t’accueille et sans cesse te chante.
Viens l’ouvrir assez grand pour que tu puisses y naître et y renaître chaque jour.
Seigneur, fais-moi répondre à l’appel de la crèche. »
Prière de la paroisse de Notre-Dame du Rosaire
On peut aussi préparer son cœur à la venue de l’enfant Jésus en priant en communauté grâce à Hozana !
Éléonore Fleury pour Hozana.org
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