Clémentine, mère de famille nous fait part de son chemin de foi. Un chemin en toute liberté qui l’a amené au baptême à l’âge de 25 ans. Voici son histoire…
Clémentine, qui êtes-vous ?
Je suis née en 1985 dans une famille laïque. Mes parents sont baptisés et ont eu une éducation religieuse mais ne sont pas croyants. Ma sœur et moi n’avons pas eu d’éducation religieuse mais, avec le recul, je crois que la religion m’a toujours intriguée. J’ai fait des études scientifiques de haut niveau, principalement en biologie. Pendant longtemps, tout ce que j’apprenais en biologie s’opposait à la conception catholique de la vie. J’ai rencontré celui qui allait devenir mon mari, Yann, en 2006 et c’est grâce à lui que j’ai découvert la foi.
Quand et comment avez-vous découvert Jésus ? Quelle différence avec « avant » ?
Yann m’a très vite parlé de sa foi et je m’y suis intéressée d’abord par curiosité, comme j’aurais pu m’intéresser à une activité qui le passionnait. Petit à petit, j’ai été surprise par le fait que nous n’étions pas si différents, par le fait que nous partagions de nombreuses valeurs. C’est ainsi que j’ai commencé à me dire que peut-être cette foi qui l’animait était aussi présente en moi. Un dimanche de juin 2008, je l’ai accompagné à la messe, toujours par curiosité. J’ai été très émue par l’amour que j’ai ressenti entre toutes ses personnes qui ne se connaissaient pas et qui pourtant semblaient si proches. Je suis ressortie de cette messe en larmes. Je crois que ce jour a marqué un tournant dans mon cheminement vers Jésus.
En juillet 2008, nous avons décidé de nous marier. Pour Yann, il était très important de nous marier religieusement. J’ai accepté avant tout par amour mais aussi parce que je commençais à ressentir que cela m’apporterait beaucoup à moi aussi, sans savoir encore vraiment pourquoi. Nous avons donc commencé la préparation au mariage, avec un prêtre très ouvert au fait que je ne sois pas baptisée. Cela a été pour moi l’occasion de réfléchir, de lire et d’échanger sur la foi catholique.
Accepter ma foi a été difficile puisque je devais écouter mon cœur, mes sentiments et non mon esprit d’ingénieur pour lequel tout devait être rationnel, scientifique. A cette époque, j’ai presque regretté de ne pas avoir été baptisée jeune, ce qui m’aurait évité une telle remise en question. Puis j’ai compris que ce cheminement, bien que difficile, était une chance puisqu’il m’obligeait à m’interroger et surtout à mettre des mots sur ce que je ressentais. Mettre des mots sur ce que je ressens, est finalement ce qui a été et qui est toujours le plus difficile dans ma démarche. Ma foi a grandit tout au long de cette préparation au mariage et le 5 septembre 2009, lors de notre messe de mariage, c’est avec une réelle conviction que j’ai prié pour notre couple.
Comment et pourquoi avez-vous ressenti le désir d’être baptisée ?
A la fin de la préparation au mariage, j’ai eu l’impression que ma démarche n’était pas finie. J’ai continué mon cheminement seule. Il était très important de faire ce cheminement seule car je voulais être certaine que cette démarche était personnelle et que je n’essayais pas de faire plaisir à mon mari ou de l’imiter. Fin 2009, j’ai su que j’étais prête à aller plus loin et j’ai contacté le prêtre de notre paroisse pour la préparation au baptême. Pour moi, être baptisée permettait de reconnaitre publiquement ma foi et de la partager.
La décision de se lancer dans le catéchuménat a-t-elle été facile ?
J’ai mis un long moment à me décider à me lancer dans le catéchuménat parce que je voulais avant tout être certaine de ma démarche; je voulais comprendre ce que la religion représentait pour moi et m’assurer que ma démarche était personnelle. Par la suite, le catéchuménat m’a permis de comprendre que je devais cesser de chercher à tout comprendre, accepter ce que je ressentais même si je ne savais pas l’exprimer et me laisser aimer par Dieu. J’ai vécu le baptême, à Pâques 2010, comme la suite logique de ce cheminement qui avait commencé 2 ans auparavant. Ce qui m’a le plus marquée lors de mon baptême, c’est la joie de toutes les personnes qui assistaient à la messe, qui m’ont félicitée et m’ont accueillie dans la grande famille des catholiques.
Aujourd’hui qu’est- ce que cela change pour vous d’être baptisée ?
Maintenant que je suis baptisée, j’ai le sentiment de vivre ma foi publiquement, en communion avec les catholiques et non plus seule. Le meilleur exemple en est le fait que je communie maintenant avec tous, lors de la messe. Bien sûr, le baptême n’est pas une fin en soi, ma foi de catholique grandit chaque jour, avec toutes les occasions de la vie, les grands événements comme ma confirmation en 2011, la naissance et le baptême de notre premier enfant, Corentin, en 2012 mais aussi les petits bonheurs et malheurs quotidiens.
(Témoignage recueilli en 2013)