Les écrans pour les jeunes enfants : un bien ou un mal ?

Les écrans pour les jeunes enfants

A la différence de leurs parents, et plus encore de leurs grands-parents, les jeunes enfants sont nés avec Internet. Ils manipulent, dès le plus jeune âge, ordinateurs, smartphones, et autres tablettes.
Difficile de faire sans. Mais le risque d’une trop grande consommation d’écrans n’est pas anodin pour nos enfants. En tout premier lieu, un appauvrissement de leur mémoire. Certains enfants qui passent davantage de temps assis devant leurs tablettes marchent plus tardivement.

Les écrans pour les jeunes enfants
Les écrans pour les jeunes enfants

 

Comment apprennent nos enfants avec des écrans ?

Parents et enseignants, nous regardons ces digital natives -« nés avec l’Internet »- comme s’il s’agissait de petits bonhommes verts.
Nous savons que le cerveau peut se modifier à grande vitesse. Mais ce que nous ignorons, c’est ce qui se passe quand il n’y a plus de temps de récupération cérébrale. Entre deux tâches, des zones du cerveau se se parlent dans une logique dont on n’a pas encore percé tous les mystères.
Les travaux de l’Académie des sciences sur l’enfant et les écrans ont montré des effets très néfastes :

  • Avant 2 ans, « les écrans non interactifs (télé et DVD) peuvent avoir des effets négatifs : prise de poids, retard de langage, déficit d’attention, risque d’adopter une attitude passive face au monde ».
  • Avant 6 ans, « la possession d’une console ou d’une tablette personnelle présente plus de risques que d’avantages ».
  • Chez les adolescents, « un usage trop exclusif d’Internet peut créer une pensée zapping appauvrissant la mémoire, la capacité de synthèse personnelle et d’intériorité.
Les écrans pour les jeunes enfants
Les écrans pour les jeunes enfants

Bien entendu, il n’est pas réaliste de proscrire tous les écrans pour les enfants.
Mais, pour tirer au mieux parti du mélange entre la culture traditionnelle du livre et celle du numérique, il faut éveiller les enfants à exercer une conscience réflexive de leur relation aux écrans et aux mondes virtuels.
Un beau challenge pour les adultes que de forger une « éducation à l’autorégulation ». Mais pas simple quand on est soi-même, soit addict aux écrans, soit totalement rétif…

 

Conseils pratiques pour bien gérer les écrans à la maison

 

Se protéger en tant que parents

Participer à des groupes d’échanges entre parents : cela permet de dédramatiser et ainsi de mieux comprendre les comportements des enfants et des adolescents dans leur vie numérique.

 

Protéger les enfants et montrer l’exemple

Avant tout, montrer l’exemple et savoir doser notre propre consommation d’écrans. En tant que parents, rien de tel que la vertu de l’exemple (pour les rapports aux écrans, comme pour le reste d’ailleurs…).

  • Jamais d’écrans dans la chambre à l’heure du coucher. Sinon, c’est le meilleur moyen de mal dormir.
  • Jamais d’écrans à table, engagez plutôt la conversation avec eux.
  • Les devoirs doivent être faits avant d’allumer l’ordinateur.
  • Jamais d’écrans pendant les devoirs. Les enfants doivent apprendre à se concentrer sur une tâche à la fois et à ne pas se disperser.
  • Mettre une limite au temps passé sur l’écran. Il est important que l’enfant s’ennuie pour que son imaginaire se développe.
  • Les encourager à pratiquer le théâtre, la musique ou toute activité qui demande de longs temps d’apprentissage et entraîne leur mémoire.
  • S’intéresser à leurs activités et expériences et en parler ensemble : c’est la meilleure manière qu’ils vous alertent en cas de harcèlement.
  • Vérifier l’historique de leur navigateur Internet quand ils ne sont pas là pour connaitre les sites qu’ils consultent. Ce n’est pas une atteinte à leur vie privée mais votre devoir de parents.
  • Leur offrir des livres pour les encourager à lire. Parfois un seul auteur peut déclencher le goût de la lecture chez un enfant.
Livres et écrans
Livres et écrans
  • Leur lire un chapitre chaque soir, pour les habituer à un rythme de pensée plus ample et leur donner de « l’endurance » cérébrale.
  • Fixer, par des limites horaires, un temps de consultation adapté à leur âge.
  • Et surtout, jouer avec eux. C’est le meilleur moyen d’entamer le dialogue.

Découvrez d'autres articles :