La Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers est dédiée à saint Cyr (Cyricus), martyr en l’an 304 à l’âge de trois ans, et à sa mère sainte Julitte.
Le 16 juillet 1944, Nevers avait été durement frappée par les bombardements, qui ont fait 161 morts et détruit ou endommagé près de 1 000 immeubles.
Lors de la reconstruction de la Cathédrale, la question des vitraux s’est posée. Le projet a commencé sous le ministère d’André Malraux.
En 1960, Jean Bazaine et Alfred Manessier, peintres d’avant-garde, élaborent un projet qui trouvera une concrétisation partielle, à travers les vitraux abstraits de Raoul Ubac dans le chœur roman. Dans les années 1980, le projet repart sous l’influence de François Mitterrand, Président de la République.
La trame finalement retenue a consisté à répartir la création de nouveaux vitraux entre plusieurs artistes contemporains reconnus aidés de maîtres verriers. Toutefois, cette démarche a été rendue complexe par la durée du chantier, un peu plus de trente ans (de 1976 à 2009), et par son importance : 130 baies à couvrir soit 1 052 m2 de verrières.
Les artistes qui ont travaillé dans la cathédrale se rattachent tous, plus ou moins, au courant non-figuratif qui s’est développé dans les années 1950.