Les paramètres de l’économie mondiale sont devenus très complexes. Face à cette situation, le découragement peut nous guetter. Comment se faire une opinion argumentée et pertinente qui ne se limite pas aux beaux principes sur l’argent ?
C’est tout l’enjeu d’un ouvrage d’une grande richesse dont la dernière édition est parue en 2012 et qui reste tout à fait d’actualité.
Tout l’intérêt de cet ouvrage collectif dirigé par un frère jésuite Gaël Giraud et une sœur assomptionniste Cécile Renouard, est que les auteurs sont des praticiens des marchés financiers, des cadres dirigeants d’entreprise, des économistes, des philosophes, des mathématiciens, des ingénieurs…
Depuis lors, le “plus jamais ça” du G20 s’est mué en reprise du « business as usual« . Trois ans plus tard, la récession gagne, la zone euro est en danger, les finances publiques asphyxiées, le secteur bancaire en faillite… Pendant que les banques sont recapitalisées aux frais du contribuable, l’économie réelle est sacrifiée sur les autels de la finance dérégulée et de l’austérité budgétaire.
De la transition énergétique et écologique au statut juridique de l’entreprise, de la titrisation au mandat de la Banque centrale européenne, du social business à la formation à l’éthique, des marchés de matières premières au droit des brevets, des prix de transfert à l’investissement socialement responsable, ce livre trace un chemin à la fois cohérent, audacieux et réaliste.
L’enjeu est de taille : voulons-nous construire une société sobre, définanciarisée et solidaire ?
Entretien avec Cécile Renouard et Gaël Giraud
Cécile Renouard et Gaël Giraud nous présentent en vidéo les 20 propositions détaillées dans leur ouvrage.
Liste des vingts propositions de l’ouvrage :
- Faire de la fonction sociale de l’entreprise une priorité stratégique: inciter et contraindre.
- Pour un contrôle indépendant, financier et extra-financier, des entreprises.
- Intégrer l’environnement, le social et la gouvernance dans l’analyse financière et dans l’investissement.
- Valoriser le salariat pour redonner sens à l’entreprise.
- Rémunérer les opérateurs financiers à leur juste valeur.
- Former les analystes et opérateurs financiers.
- Titriser mieux, pour réparer les dégâts de la crise.
- Transformer les dérivés de crédit en actifs dignes de confiance.
- Restaurer la fonction première des marchés à terme de matières premières.
- Mettre les mathématiques financières au service du réel.
- Améliorer le contrôle des risques.
- Réguler les fonds de pension pour sauver les retraités européens.
- Réglementer les marchés de gré-à-gré.
- Marier Bâle II avec les objectifs de la politique économique.
- Rétablir la vérité comptable des dérivés exotiques.
- Pour une fiscalité déterritorialisée des multinationales.
- Vers des outils de mesure de l’optimisation fiscale.
- Instaurer des taxes globales.
- Réformer la BCE pour prévenir les bulles.
- Pour un capitalisme « vert », équitable et pluraliste.
