Les catholiques

Notre dame de Paris

Avec le protestantisme, l’anglicanisme et l’orthodoxie, le catholicisme est l’une des principales formes de la religion chrétienne.

Notre dame de Paris
Notre dame de Paris

Foi et tradition sous l’autorité de Pierre

Enraciné dans l’histoire et la foi en Jésus ressuscité, telles que transmises par les apôtres, la tradition et les Évangiles, le catholicisme se veut universel, sous l’autorité du successeur de Pierre. Rites, sacrements, dogmes et fêtes en sont les piliers et l’expression.
Le Christianisme, religion monothéiste issue du judaïsme (Ancien Testament), est inspiré par Jésus de Nazareth, juif lui-même, né à Bethléem, en 7 (ou 5) avant notre ère et mort en l’an 30 environ à Jérusalem, crucifié par Ponce Pilate.
L’Église catholique se réfère à l’évêque de Rome, appelé le pape, successeur de l’apôtre Pierre, comme autorité suprême.

Vatican
Vatican

Les origines, dans le judaïsme

Le judaïsme du temps de Jésus est représenté par plusieurs mouvements, dont les plus connus sont ceux des pharisiens (stricts défenseurs de la loi religieuse) et des sadducéens (liés au Temple). D’autres groupes sont plus orientées vers la résistance armée (les zélotes) ou vers la protestation religieuse (les esséniens).
À l’extérieur de la Palestine, la rencontre entre la culture grecque et les communautés juives disséminées dans l’Empire donne lieu à ce que l’on appelle le judaïsme hellénistique.
Ce contexte historique est à l’arrière-plan des Évangiles, qui montrent Jésus aux prises avec les diverses tendances du judaïsme, mais aussi avec une certaine conception du pouvoir politique et de la grandeur religieuse.
Les enseignements du Christ sont d’abord transmis par voie orale. Aux premiers écrits chrétiens, notamment les lettres adressées par Paul aux communautés qu’il a fondées, vont succéder les Évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean. Là encore, devant la multiplication de ces écrits, il fallut légiférer pour authentifier ceux qui étaient fidèles à l’enseignement du Christ. Après de nombreuses confrontations, un corpus fut rassemblé sous le nom de « Nouveau Testament », en même temps que les écrits juifs (la Torah) étaient rebaptisés « Ancien Testament ».

Au cours des 280 premières années de l’histoire chrétienne, le christianisme était interdit par l’empire romain, et les chrétiens étaient terriblement persécutés. Cette situation a changé après la “conversion” de l’Empereur romain Constantin. Celui-ci a “légalisé” le christianisme à l’Edit de Milan en 313 de notre ère. Plus tard, en 325, Constantin a convoqué le Concile de Nicée, dans une tentative d’unification du christianisme.

Rites et rituels chez les catholiques

La Prière

C’est par la prière que la journée du chrétien commence et prend fin. Celle qui est récitée la plus fréquemment est le Notre-Père.
Au début et à la fin de chaque prière, les catholiques font le signe de croix. En portant la main à leur front, sur leur cœur, puis en touchant successivement leur épaule gauche et leur épaule droite, ils évoquent la croix sur laquelle Jésus-Christ est mort pour sauver l’humanité.
Les repas sont aussi l’occasion de remercier Dieu. Dans certaines familles catholiques, au moment de se mettre à table, on prononce le bénédicité (bénédiction du repas).
La prière du soir, comme celle du matin, est libre et individuelle. Elle consiste à remercier Dieu.

Prière
Prière

Le baptême

Dieu confie les enfants à la responsabilité des parents qui par l’éducation et par l’exemple leur font connaître la foi.

La confession

Pour se réconcilier avec Dieu et avec l’Église.

L’eucharistie

Le dimanche (en latin « dies dominicus », jour du Seigneur), les chrétiens fêtent la résurrection de Jésus, qui eut lieu le premier jour de la semaine juive (en latin dies dominicus, d’où « dimanche »)
Tous les chrétiens se réunissent dans leur lieu de culte : les catholiques se rendent donc à l’église. Ils y célèbrent l’eucharistie, mot qui veut dire « action de grâce ». L’eucharistie est pour eux le rendez-vous principal de la semaine : ils pensent que c’est Jésus aujourd’hui vivant qui les rassemble.
Il s’agit d’un repas fraternel, le « repas du Seigneur », où ils font mémoire de sa mort sur la croix et reçoivent en nourriture le « pain vivant », le « corps du Christ ». C’est ce qu’ils nomment la « communion», car par ce geste ils veulent être unis à l’offrande d’amour de Jésus et les uns avec les autres.

 

 

L’ observance du carême

Temps de mortification comme le Mercredi des cendres et le Vendredi-Saint qui sont jours de jeûne et d’abstinence (sans viande). Le vendredi, il est recommandé aux fidèles de s’unir au Christ par des actes de pénitence, en souvenir de sa mort, un vendredi.

 

 

Le mariage

Le mariage est considéré par l’Église catholique comme un sacrement, c’est-à-dire un « signe visible de la grâce de Dieu » au même titre que les six autres (baptême, confirmation, eucharistie, sacrement de la pénitence et de la réconciliation, sacrement de l’ordre, onction des malades).
Il est administré par les conjoints eux-mêmes et le célébrant en est le témoin principal, il est un engagement définitif, c’est pour cette raison que le remariage d’une personne divorcée s’étant déjà mariée à l’église une première fois n’est pas possible. Soulignons cependant que l’Église peut accepter l’annulation du mariage pour un manquement aux quatre piliers fondamentaux du mariage: fidélité, indissolubilité, liberté, fécondité.
Le mariage à l’église catholique est un mariage religieux qui ne revêt pas de caractère légal. Le seul mariage reconnu légalement en France depuis la Révolution française est le mariage civil. Comme tout mariage religieux, le mariage catholique devra s’accompagner d’un mariage civil afin que l’union soit reconnue aux yeux de la loi.

 

 

Le sacrement des malades ou l’extrême onction

Le Christ a vaincu la souffrance en l’offrant au Père. Avec lui le malade peut poursuivre sa lutte contre toute forme de mal qui détruit l’homme. Ce sacrement est une aide pour le malade et une signe de Foi.

 

 

Le rite des funérailles

Les trois jours de veille avant inhumation sont respectés, ce qui correspond au délai légal. Depuis les origines, l’être humain a entouré la mort de rites funéraires.
La foi chrétienne en la résurrection donne un sens particulier à la mort : elle est une attente de la résurrection. Le corps lui-même est respecté, car il a porté une vie humaine unique et, même s’il doit disparaître, il sera totalement transfiguré dans la résurrection.
C’est la raison pour laquelle l’Église catholique a une forte préférence pour l’inhumation, pratiquée depuis les origines. La crémation n’est pas interdite, mais la destruction du corps par le feu a une connotation négative dans la Bible : c’est l’image de l’enfer.
Cependant, des raisons légitimes font parfois choisir la crémation. Dans ce cas, les funérailles ont lieu normalement en présence du corps, avant la crémation.
L’Église catholique, en revanche, ne voit pas d’objection à la pratique de l’autopsie et du prélèvement d’organes, ni même au don du corps pour la médecine.

Funérailles
Funérailles

Les fêtes chez les catholiques

Tout au long de l’année, elles marquent les différents événements liés à la venue du Christ. On distingue les grandes fêtes célébrant le salut de l’humanité par le Christ : Noël, Epiphanie, Pâques, Ascension, Pentecôte, et les fêtes des saints, à commencer par la Vierge Marie, mère de Jésus.
Et parmi les fêtes concernant Jésus, on peut les répartir entre celles qui parlent de sa naissance (mystère de l’Incarnation, c’est-à-dire du Fils de Dieu devenu homme), et celles qui parlent de sa mort et de sa résurrection (mystère pascal).

 

 

Fêtes autour de Noël

La fête de Noël

A Noël, le 25 décembre, nous fêtons la naissance de Jésus. Pourquoi le 25 décembre? Personne ne sait quel est le jour où Jésus est né. On sait seulement que c’est à Bethléem, entre l’an – 5 et l’an – 7 « avant Jésus Christ », sous le règne de Hérode le Grand.
Joseph et Marie voyageaient alors de Nazareth à Bethléem pour le recensement voulu par l’Empire romain à cette date. Marie sent les premiers signes de la Nativité en arrivant à Bethléem. Mais les chrétiens (en occident du moins) ont placé cette fête après le solstice d’hiver, le moment où les jours commencent à grandir. Ce jour-là dans l’empire romain il y avait une fête du soleil. Or les chrétiens désignent Jésus comme le vrai soleil, la vraie lumière pour le monde.
Des traditions représentent la naissance de Jésus dans une étable, d’autres dans une grotte. Il est dit dans les Évangiles que Jésus à sa naissance a été déposé dans une « crèche », c’est-à-dire une mangeoire d’animal. Dans le monde entier on trouve la coutume de représenter la « crèche », avec Marie, Joseph, les bergers, les mages, et souvent bien d’autres personnages. Cette tradition date de saint François d’Assise, qui en 1223 a réalisé à Noël, dans une grotte, avec les habitants de Greccio (en Ombrie) un tableau vivant de la nativité de Jésus : ce fut la première « crèche ». Depuis, nous la représentons sous des formes infiniment variées. Ce nom est utilisé aujourd’hui pour parler du lieu où les parents font garder leurs enfants.

 

La fête de l’Épiphanie

En orient, Noël est fêté le 6 janvier : c’est l’épiphanie. Ce mot signifie « manifestation ». En effet, en Jésus, Dieu s’est « manifesté » aux hommes. On rappelle que des « mages » sont venus de loin pour rendre hommage au « roi des Juifs ».
Les mages, qui étaient sans doute liés à la religion de Zoroastre, présente notamment en Perse, n’étaient pas des rois mais plutôt sans doute à la fois des prêtres et des savants. L’Évangile selon saint Matthieu raconte qu’ils ont vu « l’astre » du roi des Juifs, et qu’ils ont suivi cette étoile jusqu’à Jérusalem. Là ils demandent à Hérode, alors roi légitime, où se trouve ce nouveau roi. Hérode leur indique Bethléem, comme mentionné dans les Écritures Saintes. Ils s’en vont et apportent des présents à l’Enfant : de l’or (symbole de la royauté de Jésus), de l’encens (symbole de la dimension divine de Jésus) et de la myrrhe (destinée à l’embaumement et évoquant ainsi la mort terrestre du Christ lors de la Passion).
La tradition en a fait des « rois mages » (d’où la « galette des rois») et leur a donné des noms : Balthazar, Melchior et Gaspard. En fait, les mages symbolisent les nations païennes qui viennent à la rencontre de Jésus, la lumière de Dieu venue éclairer le monde entier. Cette fête de l’Épiphanie, célébrée d’abord par les chrétiens d’orient, a été ensuite adoptée par les chrétiens d’occident, qui ne la célèbrent pas forcément le 6 janvier, mais plutôt le dimanche après le 1er janvier.

Les Rois mages
Les Rois mages

La Chandeleur

C’est la présentation de Jésus au Temple, anciennement appelée la Purification de Marie, et connue sous le nom de la Chandeleur. On la célèbre le 2 février, c’est-à-dire quarante jours après Noël. C’était la période prévue dans la Loi juive pour la purification rituelle de la mère après l’accouchement.
L’Évangile nous rapporte en fait un épisode tout à fait différent, et qui concerne Jésus : le rite de la Présentation au Temple des Premiers-nés. On voit Marie et Joseph apportant Jésus au Temple, et offrant pour lui deux colombes, qui pour les pauvres pouvaient remplacer les animaux plus importants (bovins ou ovins) que l’on offrait en sacrifice.
Lorsque Marie et Joseph arrivent avec l’enfant dans leurs bras, ils reçoivent des paroles magnifiques de la part d’un vieil homme, Siméon, qui reconnaît dans ce nouveau-né celui qui doit être la lumière pour tous les peuples. Il prend l’enfant dans ses bras et dit : « Maintenant, ô Seigneur, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, car mes yeux ont vu ton salut préparé pour tous les peuples » (Évangile de Luc 2, 22-38). Il dit de Jésus qu’il est « la lumière pour éclairer les nations ».
C’est pourquoi, ce jour-là, on porte en procession des cierges allumés, des « chandelles », d’où le nom de « Chandeleur » donné à la fête. Et c’est le jour où l’on fait des crêpes !

 

 

L’Annonciation à Marie

L’annonciation est fêtée le 25 mars, c’est-à-dire 9 mois avant la naissance de Jésus. L’Église célèbre le jour où l’ange Gabriel est venu annoncer à la toute jeune Marie, promise en mariage à Joseph, qu’elle allait donner naissance au Sauveur du monde.
Marie est alors vierge, et elle reçoit la révélation que son enfant ne serait pas conçu par l’union charnelle avec Joseph. En effet, Jésus est le Fils de Dieu, et c’est la seule action de Dieu qui va donner à Marie d’enfanter Jésus. Marie ne comprend pas cela (et nous non plus !) mais elle accueille ce mystère dans la foi. Elle dit alors : « Je suis la servante du Seigneur, que tout soit fait selon ta parole. » (Évangile de Luc, chapitre 1, versets 26 à 38).

 

 

 

Fêtes autour de Pâques

C’est le sommet de l’année chrétienne, plus encore que Noël, même si la fête de Noël est plus populaire. Lors de cette semaine, les catholiques rappellent l’événement central de la foi chrétienne, c’est-à-dire la mort du Christ, qui a offert sa vie pour le salut de toute l’humanité, et sa résurrection, c’est-à-dire sa victoire sur la mort.

 

Le Carême et le mercredi des cendres

Le Carême est la période qui prépare à Pâques. Il dure quarante jours (d’où le mot « carême », dérivé du latin « quadragesima » qui veut dire « quarante »). Ce chiffre rappelle que Jésus est resté quarante jours dans le désert pour se préparer à sa mission.
Le Carême est un temps pour se convertir en suivant de plus près le chemin de Jésus, qui l’a conduit à la croix et à la résurrection. Nous marquons notre désir de conversion par un triple effort de jeûne, de prière et de partage (qu’on appelle aussi « aumône »).
Le carême débute par le Mercredi des cendres : ce jour-là, on reçoit des cendres sur le front pour se rappeler que notre vie ressemble parfois à de la cendre, et qu’elle a besoin de recevoir de Dieu une nouvelle vitalité. Par la conversion au Christ, nous pouvons véritablement revivre.
Comme on jeûne ce jour-là ainsi que pendant la période du Carême, une tradition s’est instaurée en le faisant précéder du « Mardi gras » et même du « Carnaval » : on fait la fête, parfois jusqu’à l’excès, pour compenser par avance les efforts du Carême ! Aujourd’hui l’ascèse du Carême s’est bien adoucie, mais le « mardi gras » s’est maintenu !

 

La semaine sainte

Celle-ci commence par le Dimanche des Rameaux, où l’on rappelle l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem. Il est acclamé comme un roi, car la foule voit en lui le successeur du grand roi David, et il avance sur un tapis non pas rouge mais vert, puisqu’on étend devant lui des palmes. C’est l’origine des « rameaux » que l’on apporte ce jour-là : en général des branches de buis ou des rameaux d’olivier.
Ils sont bénis au début de la messe, et l’on entre en procession derrière le prêtre en acclamant Jésus. Mais au cours de la messe, on entendra surtout le récit de la Passion de Jésus, pour nous préparer à vivre toute la semaine les différents événements qui ont conduit Jésus sur la croix.

Au cours de la Semaine Sainte, l’évêque de chaque diocèse célèbre la Messe Chrismale où est consacré le Saint-Chrême, c’est-à-dire l’huile parfumée qui est destinée à la célébration des baptêmes et des confirmations, ainsi qu’à l’ordination des prêtres et des évêques. Il bénit aussi l’huile des malades et l’huile des « catéchumènes » (c’est-à-dire les personnes qui se préparent au baptême). C’est un moment important, où l’évêque et les prêtres renouvellent les promesses de leur ordination, et où tous les chrétiens se souviennent de leur propre baptême.
Le soir du Jeudi Saint, l’Église se souvient du dernier repas de Jésus (appelé aussi la Cène, du latin « cena », repas), où il a institué le sacrement de l’Eucharistie.
Au cours de ce repas, qu’il a pris avec ses disciples à l’approche de la fête juive de la Pâque, Jésus bénit le pain et le vin, qu’il donne ensuite à ses disciples en leur disant : « Ceci est mon corps livré pour vous, ceci est mon sang versé pour vous ». De cette manière, il donne le sens de sa mort sur la croix : Jésus donne sa vie (son corps et son sang) en sacrifice, il prend la place de l’agneau que l’on offrait en sacrifice pour célébrer la Pâque, c’est-à-dire le passage de la Mer Rouge.
Dans l’Eucharistie, les chrétiens célèbrent Jésus qui leur fait traverser non pas la mer, mais la mort, ils s’unissent à lui en communiant à son Corps, qui est devenu le Pain de la vie éternelle, et à son Sang, qui est le Vin des noces éternelles, de la fête éternelle (avec Dieu). Après la messe, on va porter le Saint-Sacrement dans un « reposoir » très fleuri, devant lequel on peut se recueillir en silence jusque tard dans la nuit. On ne sonne plus les cloches jusqu’à Pâques.
Le Vendredi Saint, l’Église célèbre la Passion du Christ et sa mort sur la croix. La célébration est très dépouillée, on a retiré les nappes des autels et on a laissé vides les tabernacles. A certains endroits, comme jadis, on recouvre les croix et statues d’un voile. C’est un jour de deuil. On lit le récit de la Passion, puis on vénère le Christ sur la croix et il y a une grande prière pour le monde entier.
A la fin de la célébration, on communie au Corps du Christ. Ce jour-là, on fait aussi le Chemin de croix, soit dehors soit dans l’église. On suit pas à pas les 14 « stations » du chemin de croix, tel qu’il est rapporté dans les Évangiles ou dans la tradition.
Le Samedi Saint, il n’y a aucune célébration. C’est un jour de silence, rappelant le silence du tombeau. Les chrétiens sont dans l’attente de la résurrection. Le credo dit que, dans la mort, Jésus est « descendu aux enfers », c’est-à-dire dans les « régions inférieures ». Cela signifie que Jésus rejoint tout homme dans sa mort, pour l’entraîner vers la vie éternelle. L’art byzantin aime beaucoup représenter Jésus, sorti du tombeau, allant prendre par la main Adam et Eve pour les emmener vers la résurrection.

 

La veillée Pascale et la fête de Pâques

Celles-ci célèbrent la résurrection de Jésus. Le matin du « premier jour de la semaine » (c’est-à-dire le lendemain du Sabbat juif), le tombeau de Jésus est retrouvé vide. Puis dans la journée, Jésus se laisse voir d’abord par Marie Madeleine puis par les apôtres, puis d’autres disciples. De même 8 jours après, et ainsi de suite pendant 40 jours.
A la veillée pascale, on allume à la tombée de la nuit un grand feu devant l’église, pour dire que dans la nuit du monde a jailli une lumière nouvelle, celle de la résurrection. Puis au feu nouveau on allume un grand cierge tout neuf, auquel chacun va allumer une bougie. Car le croyant s’éclaire à la lumière du Christ. Tout le monde s’avance dans l’église à la seule lumière des cierges, et le prêtre ou le diacre chante solennellement l’annonce de la résurrection. Pendant le chant du « Gloire à Dieu », on sonne les cloches à toute volée pour exprimer la joie de la résurrection. Puis on se met à lire jusqu’à 11 textes successifs pour se rappeler toute l’histoire biblique, depuis le récit de la Création, jusqu’à la résurrection du Christ.
Et ce jour-là tous les chrétiens renouvellent solennellement la foi et les promesses de leur baptême. Dans de nombreux endroits des adultes et des jeunes reçoivent le baptême. Puis on célèbre l’Eucharistie. Chez les chrétiens de rite oriental, la veillée pascale dure toute la nuit. On se dit en grec, comme les premiers chrétiens: « Christ est ressuscité ! », et l’on répond : « Il est vraiment ressuscité ! ».

Le lendemain, au matin de Pâques, on célèbre solennellement la Messe de la résurrection du Seigneur.
La Pâque juive est fêtée au 14 nizan du calendrier lunaire, c’est-à-dire à la première pleine lune de printemps. Les chrétiens, en raison du fait que Jésus est ressuscité le dimanche qui a suivi la Pâque juive, célèbrent Pâques le dimanche qui suit la première pleine lune de printemps.
Mais les orthodoxes et les catholiques n’utilisent pas le même calendrier. Les orthodoxes ont gardé le calendrier « julien », quand les catholiques ont adopté le calendrier « grégorien », c’est-à-dire réformé par le pape Grégoire XVI pour le rendre conforme au rythme du soleil.

 

La fête de l’Ascension

Quarante jours après Pâques, après s’être montré vivant plusieurs fois à ses disciples, Jésus quitte la terre pour « monter » vers Dieu le Père, c’est l’Ascension.
Il annonce à ses disciples qu’il leur enverra l’Esprit Saint, puis il disparaît à leurs yeux. Des anges annoncent alors qu’il doit revenir. Cette nouvelle venue, qui est attendue à la fin des temps, s’appelle la « parousie ». L’Église affirme : « Il viendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts. ».

 

La fête de la Pentecôte

Le mot Pentecôte veut dire en grec « cinquante », car c’est le cinquantième jour après Pâques. Ce jour-là, les apôtres reçoivent l’Esprit Saint, manifesté sous le signe de langues de feu, et ils se mettent à proclamer la résurrection de Jésus. De nombreuses personnes se convertissent et commencent à former des communautés vivant dans la foi en Jésus ressuscité. Ces communautés mettent en commun leurs biens et cherchent à vivre dans l’amour fraternel, selon l’enseignement de Jésus. C’est le début de l’Église.

 

Les autres fêtes

La Sainte Trinité, fêtée le dimanche après la Pentecôte.
Le Saint Sacrement, appelé aussi la Fête-Dieu : c’est le dimanche qui suit la Sainte Trinité. Cette fête s’accompagne parfois de processions avec le Saint Sacrement (c’est-à-dire le Pain consacré devenu le Corps du Christ), et autrefois on jetait des pétales de roses pour l’honorer. Au passage du Saint-Sacrement, on se met à genoux.
Le Sacré Cœur de Jésus. C’est le vendredi qui suit le Saint Sacrement. On célèbre l’amour que Jésus nous a montré en donnant sa vie pour nous.
La Transfiguration : le 6 août, nous fêtons le jour où Jésus est apparu à ses disciples dans une lumière surnaturelle, la lumière de Dieu illuminant le visage et les vêtements de Jésus. C’était aussi une préfiguration de sa résurrection.

 

L’Assomption et les autres fêtes mariales

Les trois grandes fêtes de Marie sont :
L’Assomption, le 15 août. On fête Marie qui, selon la foi de l’Église, est montée au ciel après sa mort. Les chrétiens orthodoxes fêtent, eux, la Dormition de Marie : les icônes montrent Marie, représentée couchée, et Jésus qui accueille au ciel son âme représentée comme un petit enfant.
La Nativité de Marie, le 8 septembre. Une tradition parle des parents de la Vierge Marie, en leur donnant le nom d’Anne et Joachim. Anne est spécialement fêtée en Bretagne, en raison des apparitions à Sainte Anne d’Auray.
L’Immaculée Conception, le 8 décembre, qui rappelle que Marie est parfaitement sainte dès le début de sa vie, c’est-à-dire dès sa conception : par avance, Jésus l’a préservée des conséquences du péché originel.

 

La fête de la Toussaint

Les fêtes des Saints sont nombreuses, puisque l’Église a reconnu officiellement plus de 10 000 saints. On pourrait donc en fêter plusieurs par jour.
Mais les plus importantes sont les fêtes de Saint Jean-Baptiste (notamment fêté le 24 juin, pour sa naissance), ainsi que celles des apôtres (notamment Pierre et Paul, le 29 juin) et les martyrs (particulièrement le premier martyr, saint Étienne, le 26 décembre). Mais on trouve aussi d’autres catégories : les pasteurs (évêques et prêtres), les « vierges » (femmes consacrées dans la vie religieuse).
Enfin, la Toussaint les réunit tous dans une même fête, le 1er novembre. Le 2 novembre, l’Église prie pour tous ses membres défunts ; c’est la Commémoration de tous les fidèles défunts.

Les différents gestes pratiqués par les catholiques

Le signe de la croix

Ce geste fort et beau devrait toujours être fait avec respect et dignité. En traçant le signe de la croix, les catholiques montrent qu’ils appartiennent à Dieu, et que c’est par la croix du Christ qu’ils sont sauvés. C’est déjà une belle prière silencieuse…

Le signe de croix
Le signe de croix
Être debout

C’est l’attitude la plus importante de la messe et dans la prière. Par le baptême, les catholiques sont, avec Jésus ressuscité « relevés d’entre les morts ». Prier debout, c’est prier comme des ressuscités !

 

 

La Génuflexion

En arrivant dans une église, spécialement si la lampe rouge dit que la présence de Jésus demeure au tabernacle, c’est-à-dire que sont conservées là des hosties consacrées, où les catholiques s’arrêtent devant le tabernacle et mettent un genou par terre. Ce geste exprime l’humilité et le respect : « Je me sens tout petit devant toi Seigneur, mais je sais que ton amour et ta grandeur me relèvent ».

 

 

L’inclination

S’incliner, c’est saluer avec respect. Lorsqu’ils s’inclinent pendant la messe ou en arrivant à l’église, les catholiques disent avec leur corps qu’ils reconnaissent une présence qui les accueille et vient vers eux : celle du Seigneur. C’est aussi vrai en particulier au moment de la consécration à la messe : on s’incline ou on s’agenouille après que le prêtre ait présenté le Corps et le Sang du Christ.

 

 

Se frapper la poitrine

En disant « Je confesse » ou bien « Agneau de Dieu », ou encore pendant le sacrement de réconciliation, le croyant se frappe la poitrine : ce geste exprime publiquement que l’on se reconnaît pauvre et pécheur.

 

 

Être assis

C’est une position de repos destinée à une meilleure écoute, ou adaptée à la prière personnelle.

 

 

Le rite de l’eau bénite

On trouve souvent de l’eau bénite à l’entrée de l’église. Faire le signe de la croix avec cette eau, c’est pour les catholiques se replonger dans la grâce de leur baptême et se rappeler qu’ils sont enfants de Dieu.
Parfois, le prêtre au cours de la messe asperge l’assemblée avec cette eau. Il rappelle que c’est le Seigneur qui vient laver des péchés et qu’il nous appelle à vivre en enfants de Dieu. L’eau sert aussi à bénir un objet ou le corps d’un mort. C’est Dieu qui donne vie aux hommes et qui bénit tout ce qui leur est utile pour vivre.

 

 

La signation avant la lecture de l’Évangile

Faire un signe de croix sur le front, sur les lèvres et sur le cœur avant d’écouter la parole de Jésus, c’est exprimer mon désir que cette parole pénètre mon intelligence pour que je la comprenne, vienne sur mes lèvres pour que je la proclame, et demeure en mon cœur pour que je la vive chaque jour.

 

 

Prier les mains jointes 

Mains jointes pour la prière, mains ouvertes pour l’action… Prier et agir sont les deux mouvements de la vie chrétienne. Les mains ouvertes expriment le désir de donner ou de recevoir, les mains jointes expriment le désir d’être uni à Dieu !

 

 

S’agenouiller

Dans l’Église ancienne, se mettre à genoux était la grande attitude pénitentielle pour supplier Dieu. De nos jours, c’est surtout une attitude d’adoration. On se met à genoux pour la consécration à la messe ou lorsqu’on expose le Corps du Christ.

 

 

Étendre les mains

Par exemple pour prier le Notre Père, mais aussi pour d’autres prières. C’est l’attitude de « l’orant » que l’on voit déjà sur les plus anciennes peintures chrétiennes.

 

 

Le geste de paix

Le prêtre invite avant de communier les chrétiens à se donner « la paix du Christ ». Ainsi ils peuvent prendre conscience qu’ils sont les « ambassadeurs du Christ » pour transmettre sa paix aux autres, et aussi découvrir à travers les autres que Dieu vient montrer à chacun sa présence et sa paix. Ce geste plus récent dans les célébrations a été introduit depuis le Concile Vatican II.

 

 

Le geste de communion

S’approcher lentement, dignement… On peut choisir de recevoir l’eucharistie sur la langue. On peut aussi ouvrir ses mains en faisant avec sa main droite un trône pour la main gauche. Tendre la main comme un mendiant et recevoir au creux de la main le Corps du Christ. Répondre par un bel « Amen » qui exprime la foi en la présence de Jésus dans ce pain. Et communier de suite en portant délicatement l’hostie à la bouche.
En revenant à sa place, rendre grâce, prendre le temps du cœur à cœur avec Jésus, dans le silence ou la joie de chanter avec toute l’assemblée.

Les enfants qui ne communient pas encore, les adultes qui sont empêchés de communier et tous ceux qui se sentent mal préparés sont invités à s’avancer dans la procession de communion bras croisés sur les épaules. Ils disent ainsi leur disponibilité à accueillir le Seigneur sans pouvoir recevoir son Corps.

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