Le film relate les douze dernières heures de la vie de Jésus-Christ, considérées comme les plus intenses de sa vie dans lesquelles Jésus-Christ institue l’Eucharistie. Il montre Jésus priant au mont des Oliviers, et résister à la tentation de Satan. Jésus est ensuite capturé par les autorités juives, et flagellé du fait de sa dénonciation par Judas auprès des Grands Prêtres. Il est alors jugé par le préfet romain Ponce Pilate, passe devant Hérode, est condamné à mort. Le film s’achève par la montée au Calvaire de Jésus et par sa crucifixion, avec Marie, Marie Madeleine et Jean comme témoins. Le film s’achève par la résurrection du Christ.
Le film est coupé de flash back sur les moments principaux de la vie publique du Christ, comme le sermon sur la montagne, la rencontre avec la femme adultère ou encore l’institution de l’eucharistie.
Bande annonce
1. Commentaires sur le film et ce qu’il dit de la Bible
De nombreuses polémiques ont entouré ce film avant même sa sortie et il fit l’objet de nombreux débats.
La critique la plus répandue concerne l’éventuel caractère antisémite du film. Le rôle des prêtres juifs dans le film est très important dans la torture puis l’exécution du Christ. Ce sont eux qui soulèvent la foule, pour pousser le préfet Ponce Pilate à faire torturer puis crucifier le Christ. Ponce Pilate est présenté comme un simple exécutant, qui ne se montre pas favorable à la crucifixion du Christ, mais fait passer le souci de l’ordre public en priorité. Lors de la distribution du film, Mel Gibson a de nombreuses fois déclaré qu’il n’était pas antisémite et qu’il a fait tout son possible pour retranscrire le plus fidèlement possible les Évangiles à l’écran.
Diverses personnalités juives sont d’ailleurs montées au créneau pour défendre Gibson.
La seconde polémique concerne le choix de montrer la scène de torture du Christ de façon très «réaliste». On peut y voir Jésus flagellé pendant plusieurs minutes par des soldats romains de façon extrêmement violente. La Conférence des évêques de France, ainsi que de nombreuses personnes, ont condamné cette violence qu’elles jugent gratuite et excessive, jugeant que ces scènes faisaient passer au second plan le message d’amour que le Christ aurait tenté de faire passer.
Dans un entretien, René Girard, anthropologue et philosophe, défend la vision de Mel Gibson, affirmant que son réalisme loin d’être une apologie de la violence, en est une critique.
Pour leur part, les instances dirigeantes de l’Église catholique romaine, n’ont pas émis de critique défavorable sur le fond à l’encontre de ce film.
La troisième polémique concerne les libertés prises avec l’Histoire. Pour permettre aux spectateurs de s’immerger dans l’ambiance du film, Mel Gibson a dès le début voulu tourner son film entièrement en araméen (langue transnationale du Proche-Orient) et en latin. De fait, à cette époque, la langue de communication entre les communautés de la partie orientale de l’Empire romain était (outre les langues locales) le grec ; seuls les militaires utilisaient le latin, langue dans laquelle les ordres étaient donnés. Autre oubli, l’hébreu, langue sacrée du judaïsme dans laquelle on lisait l’Écriture.
Il semble que Jésus n’ait pas porté la croix entièrement, mais uniquement le patibulum (poutre horizontale), la partie verticale se trouvant probablement déjà sur place.
Pour autant, ces libertés s’avèrent relativement minimes, le film étant très largement fidèle aux Évangiles. Le fait qu’il soit tourné en araméen et en latin lui confère une très forte dimension artistique.
2. Lien avec le texte de la Bible
Accéder au texte de la Bible :
–Évangile selon Saint Matthieu: Chapitres 26 à 28
–Évangile selon Saint Marc: Chapitres 14 à 16
–Évangile selon Saint Luc: Chapitres 22 à 24
–Évangile selon Saint Jean: Chapitres 18 à 20
3. Fiche technique
Réalisé par Mel Gibson
Avec Jim Caviezel, Maia Morgenstern, Monica Bellucci
Titre original : The Passion of the Christ
Durée : 126 minutes
Langue de tournage : araméen, latin
Sortie du film : 2004
