Dyslexique, dysphasique, dyspraxique : un témoignage encourageant !

Christophe Chauchet

Dès son plus jeune âge, Christophe est dyslexique, dysorthographique, dysphasique et dysgraphique. Sa situation scolaire est désespérée. Est-il un bon à rien, et quel avenir l’attend ? Aujourd’hui, âgé d’une quarantaine d’années, il nous témoigne de son parcours du combattant.

 

Christophe
Christophe

 

Témoignage de Christophe

Je suis dyslexique, dysorthographique, dysphasique et dysgraphique. Je suis le dernier d’une fratrie de trois garçons. Sur le plan médical, je suis tombé très tôt malade. Je faisais de nombreuses otites dans ma jeune enfance et à l’âge de cinq ou six mois, j’ai été opéré pour une mastoïdite bilatérale.
Mes parents se sont rendu compte de mes difficultés de  langage et de la grande fatigue qu’occasionnaient mes tentatives d’expression orale et surtout de ma maladresse. J’étais difficilement compréhensible, même par  ma famille et je me vexais très facilement face à l’incompréhension de mes proches. C’est  une  source de frustrations et de colères.  Parallèlement à mes difficultés de langage, mon entourage a noté que j’étais malhabile et aussi très fatigable physiquement. Quand je prends un objet, je le laisse tomber sans le vouloir…
Mes parents m’ont sûrement expliqué pourquoi, je ne l’ai pas retenu, ni compris…

 

Les galères ont commencé à l’école

Les vraies galères ont commencé quand j’ai commencé ma scolarité. J’avais un graphisme de mauvaise qualité.
J’écrivais en miroir, et de droite à gauche, ce qui était logique pour moi, en tant que gaucher. Mes enseignants avaient le sentiment que je ne travaillais pas et que je le faisais exprès.
Durant ma scolarité, j’ai eu droit à des réflexions : « Tu es nul, tu n’arriveras à rien ! Tiens encore un zéro ! Heureusement que je me suis arrêté à zéro sinon tu aurais moins 30, tu ne fais aucun effort… ». « Reste au fond à côté du radiateur » ou encore  « Rendors-toi, je te réveillerai à la fin du cours », lorsque je voulais intervenir à l’oral. J’ai fini par appliquer cette dernière recommandation au pied de la lettre ! Et j’ai baissé les bras.
J’ai dû avoir aussi des encouragements mais je dois avoir une mémoire sélective. A la maison, la réalisation des devoirs était une galère. Je me faisais réprimander, ce qui finissait par me bloquer. C’était un véritable cercle vicieux. Les devoirs ressemblaient plus à un combat, à une épreuve de force. Je traînais les pieds pour les faire et je trouvais toujours une excuse pour ne pas les faire. J’avais  peur de me faire réprimander et de me tromper.
J’avais l’impression d’apprendre une langue étrangère, je ne comprenais rien. Les mots n’avaient aucun sens, – vraie salade composée – ils n’avaient pas de saveur, ni de contenu. On aurait pu me parler en chinois, j’aurais ressenti la même chose.
J’ai cessé les séances d’orthophonie en fin de CM2. Quel soulagement ! Car j’en avais vraiment assez et je ne pouvais plus les voir même en peinture. J’étais atteint d’une « orthophonite aiguë » !

 

Mes études professionnelles permettent de me révéler

Durant ma scolarité, mes parents ont effectué différentes recherches en vue de mon orientation scolaire et professionnelle, conscients de mes difficultés et de mon manque de motivation. Ils ont éliminé de leur champ de recherches, les filières manuelles.
J’ai retenu leur proposition de faire un BEP en comptabilité, en deux ans, car je ne me défends pas trop mal en mathématiques. Lors de la première année, malgré une classe très chargée, je me sentais plus à ma place et moins en échecs, je commençais enfin à respirer. Les enseignants sont plus attentifs et même si je découvre un nouvel univers, je sais enfin où je vais, avec un métier à la clef. Je maîtrise bien les matières suivantes : les mathématiques, la comptabilité, l’informatique. Mes points faibles restent : le français, l’anglais et la dactylographie. Dans cette dernière matière, je suis gêné lors de la frappe au clavier : je commets plus de fautes et je suis plus lent que les autres.

 

Une rencontre qui change tout

Cette année-là, mes parents me proposent d’aller faire un bilan d’orthophonie. J’y vais pour leur faire plaisir mais sans grande conviction. Mais surprise ! Je rencontre une orthophoniste attentive qui prend le temps de faire un bilan complet et de m’expliquer mes résultats. Elle m’expose mes difficultés, mais aussi mes points forts. Elle a su alors dédramatiser la situation et surtout me rassurer. Elle a eu une phrase qui m’a marqué : « Tu es intelligent et tu vas réussir ». Enfin une projection positive qui m’a permis de bien progresser. Elle m’a aussi enfin donné le diagnostic : je suis dysphasique : « trouble sévère du langage affectant la représentation mentale, orale et graphique »
Ce fut pour moi, le déclic, je sais enfin quel est mon mal. Je peux mettre des mots dessus, cela m’a rassuré et a tout changé. Ma construction personnelle, à tous points de vue, a réellement commencé à partir de cette date.
En deuxième année, j’ai pris confiance en moi et je veux prendre ma revanche sur tous ceux qui ne m’ont pas fait confiance et m’ont rabaissé. J’étais hanté par la phrase entendue lors de mon redoublement de CM2 : « Votre fils n’arrivera pas à suivre une scolarité normale, il faut l’orienter vers une classe spécialisée ». Je voulais réussir pour le faire mentir, ainsi  que tous ceux qui avaient pu me dire : « tu n’y arriveras jamais ! ». J’avais « la haine » et je voulais pouvoir leur « mettre sous le nez » mes diplômes. Je passe le BAFA. C’est ma première réussite, qui me permet de rompre enfin la spirale de l’échec.
Lors de la rentrée scolaire suivante, J’intègre enfin la première année du baccalauréat professionnel en comptabilité. J’ai travaillé dur pour réussir, car je ne voulais et ne devais pas perdre cette dernière chance. Je voulais réussir pour ne pas me décevoir, j’en avais fait une question d’orgueil et de revanche personnelle. Je l’ai réussi, moins brillamment que mon BEP, avec une moyenne de 12 sur 20 en note finale.

 

Enfin un vrai travail

Je me suis mis à la recherche d’un emploi avec beaucoup de difficultés. Cette période, douloureuse pour tout un chacun, l’a été tout particulièrement pour moi. En effet, je me suis à nouveau retrouvé confronté à mes démons : l’angoisse de la page blanche à remplir au risque de faire des fautes de syntaxe et d’orthographe, l’angoisse des entretiens d’embauche durant lesquels je perds tous mes moyens, etc…
Les doutes m’assaillent et mes démarches sont chaque jour plus difficiles, d’autant plus que je refuse de reconnaître mes difficultés. Pourtant je décrochais quelques petits contrats. A ma demande, je réalise un bilan complet auprès du Centre de Références des troubles des apprentissages. Ce bilan confirme effectivement l’existence de difficultés persistantes. Je décide de reprendre un suivi orthophonique et mon seul objectif étant de progresser, sans me mettre de pression d’aucune sorte. Lors des deux années, j’ai effectivement progressé sur le plan de l’oral et de l’écrire.
Sur le plan professionnel, Je passais de mission d’intérim en CDD. Malgré une insécurité professionnelle, cela m’a permis d’acquérir de l’expérience et de devoir m’adapter rapidement à des postes et situations nouveaux. Aujourd’hui, je travaille dans l’administration publique au sein du ministère de l’écologie et du développement durable.

 

L’amour de ma famille et le soutien de professionnels

J’ai essayé de comprendre pourquoi j’ai eu des réussites dans ma vie malgré les obstacles. Il y a eu des gens qui m’ont aidé mais  pas seulement. Je pense qu’il y a une part qui me revient.
Je crois que mes parents ont essayé de m’aider du mieux qu’ils pouvaient avec leurs moyens et les informations dont ils disposaient à l’époque, avec des moments de tensions et d’incompréhension de part et d’autre, mais je pense que dans de nombreuses familles, il y a des moments plus difficiles que d’autres, le tout c’est de  les surmonter. Mes parents ont toujours été là pour aider et me soutenir malgré les conneries que j’ai pu faire. Comme toute personne, j’ai fait des conneries mais certaines n’étaient pas piquées des vers. Je sais que j’ai pu leur causer beaucoup de soucis, surtout pour mon avenir. La perfection n’est pas de ce monde. Il y a eu aussi des enseignants qui ont essayé de m’aider et également les orthophonistes.
Je crois que si j’ai réussi, c’est aussi parce j’ai une volonté féroce, une rage de réussir. Face aux phrases assassines et aux moqueries, il y a cette volonté de prouver que je suis capable. Je me dis que ce n’est pas une fatalité. C’est une manière de leur dire : « tu me prends pour un idiot, certes, j’ai des difficultés, je ne suis pas brillant mais regarde, ce que j’ai fait. ». Et quand on me dit que c’est  impossible, que je n’y arriverai pas. Par esprit de contradiction, j’essaye. Je ne dis rien mais je prends le temps de rassembler mes forces, je prends le temps de le faire et je le fais. Et quand je réussis, tout à d’abord, je suis fier de moi et ensuite, je vais les voire pour leur montrer.

 

Une aide : ma foi en Jésus Christ

Ce qui m’a aidé et qui m’accompagne encore et ce qui donne du sens à ma vie aujourd’hui c’est la foi en Dieu qui m’anime chaque jour.
Est-ce par superstition ? Est-ce que c’est une fuite de la réalité ? Une façon de vouloir expliquer mes difficultés, mes souffrances, ou à les fuir ? Vouloir me raccrocher à quelque-chose ? Où est la limite entre le spirituelle (la croyance) et la psychologie ?  Mais pourquoi je crois, malgré toutes les difficultés ? Est-ce que je serai né dans une famille athée, non pratiquante ou dans une autre religion, je croirai ?
Ces questions, je me le suis posé bien des fois. L’éducation religieuse, que j’ai reçue, peut expliquer en partie mais elle n’explique pas tout. Car j’aurai pu tout laisser tomber et me rebeller face aux difficultés de la maladie. Mais il y a quelque chose de plus profond, plus intime car croire est un acte de foi.
Entre le spirituelle et la psychologie, la frontière est mince mais là aussi cela n’explique pas tout. Même s’il y a une part de psychologie dans toute chose.
Pour moi, la foi est une expérience personnelle et intime qui ne peut s’expliquer ni démontrer. La foi ne peut être imposée. La foi est une expérience avec un Tout autre que je ne vois pas que je nomme Dieu et qui est au plus profond de moi. Il n’y a pas de chose extraordinaire, ni d’extase, mais juste une rencontre avec quelqu’un qui me dépasse et qui est au plus profond de mon être. Une expérience qui me permet de dire que je croie en Dieu le Père, en Jésus christ ressuscité et en l’Esprit-Saint. Cette expérience intime, il n’y a pas un moment précis où je suis dit : oui, là, je crois ; mais c’est un cheminement, un parcours qui n’est pas fini dont je ne connais pas le déroulement et qui s’achèvera à ma mort. C’est un chemin de conversion vers un amour miséricorde.
Combien de fois j’ai désiré ne plus avoir mes faiblesses, mes manques, d’être parfait sans défaut. Pourquoi il me laisse avec ces difficultés ? Qu’il me guérisse. Je pense que c’est Humain. Mais là, c’était fuir ma propre humanité et je prenais la religion comme une sorte de magie et Dieu pour un grand manitou qui guérit tout. Mais j’ai compris que j’ai à accueillir et accepter ce que je suis dans toute les dimensions de mon existence et à accueillir le Christ dans ce que je suis.
Lorsque je suis fatigué, lorsque ma vie est lourde à porter et que le soir, je suis las, je remets dans cette présence du christ qui est là au plus profond de mon intimité. Je lui dépose tout ma journée, ma fatigue, ma vie. Durant toute mon enfance, Jésus était un compagnon fidèle, même si je ne l’étais pas forcement.
J’ai découvert par la foi et par l’Eglise que je suis aimé tel que je suis et qu’il m’accueille avec tout ce que je suis avec mes capacités, mes compétences mais aussi avec mes fragilités, mes blessures, mes manques, mes reniements, mes fautes et mes doutes. Et que je suis appelé vers le beau, vers l’Amour.
Pour moi, ce n’est pas une religion moralisatrice et mortifère. Bien au contraire, c’est une religion de l’espérance, d’amour et de vie. Et cet amour donné gratuitement est source et féconde.

 

Quelques citations qui me touchent particulièrement

« L’esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé, annoncer aux prisonniers la délivrance et aux captifs la liberté, annoncer une année de bienfaits, accordée par le Seigneur, et un jour de revanche pour notre Dieu. » Livre d’Isaïe.
J’ai pu accueillir par eux cette phrase : « Parce que tu as du prix à mes yeux, que tu as de la valeur et que je t’aime… » d’Isaïe (43, 4).
Comme l’écrit le Pape François dans son encyclique « la lumière de la foi » : « La foi naît de la rencontre avec le Dieu vivant, qui nous appelle et nous révèle son amour, un amour qui nous précède et sur lequel nous pouvons nous appuyer pour être solides et construire notre vie. » et ajoute : « Croire signifie s’en remettre à un amour miséricordieux qui accueille toujours et pardonne, soutien et oriente l’existence, qui se montre puissant dans sa capacité de redresser les déformations de notre histoire. La foi consiste dans la disponibilité à se laisser transformer toujours de nouveau par l’appel de Dieu. ».
« La foi n’est pas une lumière qui disparaît toutes nos ténèbres, mais la lampe qui guide nos pas dans la nuit, et cela suffit pour le chemin. A l’homme qui souffre, Dieu ne donne pas un raisonnement qui explique tout, mais il offre sa réponse sous la forme d’une présence qui accompagne, d’une histoire de bien qui s’unit  à chaque histoire de souffrance pour ouvrir en elle une trouée de lumière. Dans le Christ, Dieu a voulu partager avec nous cette route et nous offrir son regard pour y voir la lumière. ».
Mais j’entends cet appel à transformer ma vie et à aller de l’avant :

« Mon ami, monte plus haut !
Il faut que ta vie devienne un chef-d’œuvre de lumière et d’amour !
Il faut que ta vie soit belle et porte le rayonnement de la joie !
Il faut que ta vie devienne un ferment de libération
et que ta seule présence soit pour les autres le plus merveilleux cadeau ! »

Maurice ZUNDEL

 

Les différents « dys » en quelques mots

Nous avons entendu vaguement parler de la dyslexie. Nous savons plus ou moins que c’est lié à l’école et un problème en relation avec l’écriture et la lecture et nous pensons que quand la scolarité est finie, le trouble s’en va. Or c’est faux. Mais il existe d’autres troubles qui ne sont pas ou peu connus.

 

Quels sont les différents troubles et leur origine ?

La dyslexie et la dysorthographie, la dysphasie, la dyspraxie et la dyscalculie se groupent dans les troubles cognitifs spécifiques de l’apprentissage aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte. Ces difficultés sont durables et non un simple retard d’acquisitions. Ces troubles sont innés.
Pour que l’on puisse parler de troubles cognitifs et non d’un simple retard, il faut réunir les conditions suivantes :
– niveau intellectuel normal,
– pas de troubles sensoriels ou perceptifs (audition, vue),
– pas de troubles psychologiques primaires prépondérants durant les apprentissages initiaux,
– environnement affectif, social et culturel normal,
– scolarisation normale.
Les troubles peuvent être plus ou moins sévères et plus ou moins handicapants suivant leur intensité.
Nous pouvons regrouper ces troubles en 5 catégories :
– dyslexie et dysorthographie : troubles spécifiques de l’acquisition du langage écrit.
– dysphasie : troubles spécifiques du développement du langage oral.
– dyspraxie : troubles spécifiques du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales.
– troubles d’attention avec ou sans hyperactivité : troubles spécifiques du développement des processus attentionnels.
– dyscalculie : troubles spécifiques des activités numériques.
D’autres difficultés comme la confiance et l’estime de soi peuvent apparaître. Cela vient du fait qu’un dys est en situation d’échec et que les résultats par rapport à l’effort fourni ne sont pas forcément au rendez-vous. D’où une dévalorisation de son image et de l’estime de soi-même.
Un suivi psychologique peut être conseillé.

 

Quel est l’origine des troubles ?

Les recherches en neurosciences et en neuropsychologie ont permis de réaliser des progrès au niveau mondial en matière de connaissance sur les activités langagières humaines.
Pour expliquer de manière simple, c’est un dysfonctionnement des circuits nerveux cérébraux de réseaux spécifiques assurant la réception, l’intégration et le traitement de l’information linguistique ou praxique qui perturbe le langage écrit ou oral ou les gestes.
D’autres troubles peuvent être  associés comme l’attention, la mémoire, la notion d’espace, de temps, d’abstraction…
Afin de bien diagnostiquer les troubles et d’éliminer tout autre pathologie, il est souhaitable de faire un bilan complet (orthophonie, neuropsychologie, auditif…) et de proposer une rééducation adéquate en fonction de l’âge et de l’attente des personnes. Mais plus le diagnostic est précoce et précis, mieux la prise en charge sera adaptée. Pour cela, il existe plusieurs centres de référence dont aux moins un dans chaque région.
Afin que l’enfant soit partie prenante dans la démarche de rééducation, il faut lui expliquer, le rassurer et l’aider à être autonome, trouver une stratégie pour qu’il puisse pallier à ses difficultés. Cela peut passer par des activités périscolaires qui peuvent le mettre en avant et le valoriser (sport, musique, peinture, théâtre…).

 

Pour en savoir plus

Des parents se sont regroupés au sein d’associations pour s’entraider et donner des informations utiles. Chaque association a des antennes dans chaque département ou région et travaille avec les autres. Il existe aussi des associations au plan local.

 

 

Des livres sur les « dys » pour adultes :

  • Mon enfant est dyslexique, 100 idées pour venir en aide aux enfants dysphasiques.
  • 100 idées pour venir en aide aux élèves dyslexiques.
  • 100 idées pour venir en aide aux élèves dysorthographique.
  • 100 idées pour venir en aide aux élèves dyscalculie.
  • 100 idées pour venir en aide aux élèves dyspraxique.
  • Dyslexie : guide pratique pour les parents et tous ceux qui les accompagnent, par Gavin Reid.

 

 

Des livres sur les « dys » pour enfants :

  • Le tiroir coincé. Comment expliquer la dyslexie aux enfants ?
  • Notre meilleur copain. Comment expliquer la dysphasie aux enfants ?
  • Le secret d’Alexis. Comment expliquer la dyspraxie aux enfants ?

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