Les vins de Nuits-Saint-Georges

Le vin Nuits-Saint-Georges

Le village de Nuits Saint Georges a donné son nom à la zone de Côte de Nuits qui commence juste au sud de Dijon jusqu’à la limite de Côte de Beaune.
Nuits Saint Georges produit surtout du vin rouge. Il est robuste et élégant. Le bouquet est intense et parfumé.

Les vins de Nuits-Saint-Georges
Les vins de Nuits-Saint-Georges

Les différentes appellations des vignobles de Nuits-Saint-Georges et de la côte de Nuit sont très connues : Bourgogne Alligoté, Bourgogne rouge, Côte de Nuits Village, Hautes Côtes de Nuits, Nuits Saint Georges, Morey St Denis, Chambolle Musigny.
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Géographie des vins de Nuits-Saint-Georges

Nuits-Saint-Georges est un village viticole situé en Côte de Nuits, à  15 km au nord de Beaune, en Bourgogne.
Le village de Nuits-Saint-Georges a donné son nom à la Côte de Nuits. Instituée dès 1936, son Appellation d’Origine Contrôlée réunit les communes de production de Nuits-Saint-Georges et Premeaux-Prissey.

Nuits-Saint-Georges
Nuits-Saint-Georges

Nuits-Saint-Georges : les cépages utilisés

Les vins de Nuits-Saint-Georges sont majoritairement rouges, issus du Pinot noir. Tout en gardant leur typicité, ils présentent des nuances :

  • Au nez, les arômes de jeunesse évoquent la cerise, la fraise, le cassis. A maturité, ils évoluent sur des notes de cuir, de truffe, de fourrure et de gibier. Parfois des notes de fruits macérés complètent le bouquet.
  • En bouche, les vins de Nuits-Saint-Georges ont du corps et de la mâche. Ils présentent une structure équilibrée et charpentée.
  • Leur robe pourpre crépusculaire et intense tire parfois sur le mauve.

Histoire de Nuits-Saint-Georges

On trouve plusieurs hypothèses quant à l’origine du mot Nuits. Il pourrait s’agir :

  • du mot noa qui désigne un vallon encaissé dont le fond est un étang,
  • naud qui signifie la terre humide,
  • ou bien nubia de la boue fertile.

Le nom de Saint-Georges est directement lié à la production de vin. Au IVe siècle, Philibert de Mollans aurait rapporté à Nuits les reliques de Georges de Lydda, martyr chrétien persécuté par l’empereur Dioclétien.

Église Saint-Symphorien à Nuits-Saint-Georges
Église Saint-Symphorien à Nuits-Saint-Georges

Un clos de vignes de la paroisse aurait alors pris le nom de Saint-Georges. Saint Georges est célébré comme le saint patron de la Bourgogne.

Le Cratère Saint-Georges

Le 25 juillet 1971, l’équipage d’Apollo XV donna officiellement, à un trou lunaire, le nom du « Cratère Saint-Georges ».
Il voulait ainsi rendre hommage à Jules Verne. En effet, dans son roman « Autour de la Lune », une fine bouteille de vin de Nuits est par hasard retrouvée dans le compartiment des provisions, afin de fêter « l’union de la Terre et de son satellite ».

Cratère Saint-Georges - Apollo XV
Cratère Saint-Georges – Apollo XV

Qui était Saint Georges ?

Au IVe siècle, tous les sujets de l’empereur Dioclétien sont instamment invités à offrir des sacrifices aux dieux de l’empire. Cet ordre est tout spécialement appliqué aux militaires, car il est le signe de leur fidélité aux ordres impériaux.
Georges de Lydda (vers 275/280 à Lydda (aujourd’hui Lod en Palestine) – 23 avril 303), Saint Georges pour les chrétiens, est un officier originaire de Cappadoce et refuse d’appliquer les ordres de l’empereur. Il est exécuté pour refus d’obéissance.
La popularité de son culte sera telle que la piété populaire ne pourra se contenter des maigres données de l’histoire.
On le fait couper en morceaux, jeter dans un puits, avaler du plomb fondu, brûler dans un taureau de bronze chauffé à blanc, donner en nourriture à des oiseaux de proie.
Chaque fois, Saint Georges ressuscite et en profite pour multiplier les miracles.
A cela, s’ajoute au XIe siècle, la légende de la lutte victorieuse de saint Georges contre un dragon malveillant qui symbolise le démon. Au  IVe siècle, l’empereur Constantin lui fait édifier une église à Constantinople. Un siècle plus tard on en compte une quarantaine en Égypte.

Georges de Lydda, dit Saint Georges, terrassant le dragon
Georges de Lydda, dit Saint Georges, terrassant le dragon

En France, 81 localités se sont placées sous sa protection et portent son nom. Près d’un millier d’églises portent également son nom.
Saint Georges devient au Moyen Âge le saint patron de la chevalerie de toute la chrétienté (ordre du Temple, ordre Teutonique, ordre de la Jarretière, ordre de Saint-Michel et Saint-Georges…).

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